La danse est une forme d’expression artistique qui combine mouvement, rythme et émotion. Cependant, capturer et transmettre la complexité des chorégraphies est un défi. C’est là qu’intervient la choréologie, une discipline qui étudie et retranscrit la danse en notation. Parmi les méthodes de notation les plus influentes, on trouve le système Benesh. Cet article explorera la choréologie en mettant l’accent sur l’écriture Benesh et son créateur.
La choréologie est la science du mouvement dansé. Elle vise à représenter les mouvements chorégraphiques dans un système de notation compréhensible pour les danseurs, les chorégraphes, les chercheurs et les amateurs de danse. L’utilisation de la choréologie permet de préserver les chorégraphies dans leur forme originale, de les enseigner de manière précise et de faciliter leur transmission entre générations.
La méthode Benesh est une approche révolutionnaire de la notation du mouvement. Elle a été développée dans les années 1950 par Rudolf Benesh et testée par sa femme Joan Benesh, alors danseuse au Saddler’s Wells Theater. Sa publication aura lieu en 1955. Ce système sera ensuite présenté à l’Exposition Universelle de Bruxelles de 1958 dans la catégorie des Découvertes majeures de la science et de la technologie. L’objectif principal de la méthode Benesh était de créer un système de notation qui permette de conserver une trace des chorégraphies de façon plus simple et plus rapide que les mots. Cependant, il est important pour Rudolf Benesh que sa création puisse s’appliquer à toute forme de mouvement, même non dansé.
Le système de notation Benesh est basé sur des symboles graphiques qui représentent le corps humain et ses différentes parties. Chaque mouvement est écrit dans un ensemble de symboles, créant ainsi une partition visuelle de la chorégraphie. Les symboles constituant la méthode Benesh capturent non seulement les mouvements du corps, mais aussi des informations supplémentaires telles que les orientations des personnes, les dynamiques, les phrasés musicaux et les relations spatiales entre danseurs.
La méthode Benesh présente de nombreux avantages. Elle permet aux chorégraphes de documenter leurs créations avec précision et de les préserver pour les générations futures. Elle offre également une base solide pour l’enseignement du répertoire chorégraphique, en permettant aux élèves d’apprendre des chorégraphies complexes de manière simple, efficace et détaillée.
La méthode Benesh est utilisée dans le monde entier par des compagnies de danse, des écoles de ballet et des institutions d’enseignement supérieur. Elle est particulièrement utile pour les chorégraphies classiques et contemporaines, où la précision et la fidélité à la version originale sont essentielles. De plus, l’écriture Benesh peut également être utilisée comme outil de recherche, permettant aux chercheurs de comparer et d’analyser différentes chorégraphies dans une perspective historique et artistique.
L’héritage de Rudolf Benesh et de son système est considérable. Son approche novatrice a contribué à l’établissement de la choréologie en tant que discipline à part entière. L’écriture Benesh a ouvert la voie à de nouvelles formes de notation de la danse et a inspiré d’autres chercheurs à explorer davantage ce domaine.
Depuis sa création, la méthode Benesh a connu des adaptations pour répondre aux besoins changeants du monde de la danse. C’est une des forces de ce système de notation : il est en perpétuelle évolution. Cela a contribué à la survie de cette écriture.
La choréologie joue un rôle essentiel dans la préservation, l’enseignement et l’étude de la danse. Grâce à cette approche, les chorégraphies peuvent être documentées avec précision et transmises fidèlement de génération en génération. Rudolf et Joan Benesh ont laissé un héritage durable, permettant aux danseurs et aux amateurs de danse de mieux comprendre et d’apprécier l’art du mouvement dansé.