Le métier de choréologue ? Oui, mais pourquoi ?

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J’ai pratiqué la danse depuis mon plus jeune âge. J’ai toujours voulu que cette passion fasse entièrement partie de ma vie. Après diverses expériences scéniques, j’ai souhaité découvrir un autre métier lié à la danse. J’ai donc réfléchi et la notation du mouvement a été pour moi comme une évidence. Il fallait que je me forme.

C’est en 2015 que j’ai tenté le concours d’entrée pour la formation de notation du mouvement au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP). J’ai eu l’occasion d’avoir une initiation de trois jours à l’écriture Benesh mais également au système Laban. La notation Benesh a tout de suite été un langage qui me parlait. C’était une certitude.

Cette formation est composée de deux cycles de deux années chacun. Le premier cycle est ciblé sur la théorie alors que le second met en avant la pratique. Plus j’avançais dans mes études et plus j’étais convaincue que c’était le métier que je voulais faire. Au début de mon second cycle, j’ai eu l’opportunité de faire un stage au sein du Dutch National Ballet. Je devais noter une scène du ballet Mata Hari, chorégraphié par Ted Brandsen, également directeur de la compagnie. Cette expérience m’a beaucoup apporté sur le travail du choréologue en compagnie, sur l’organisation pendant et en-dehors des répétitions…

J’ai ensuite fait un stage de transmission d’œuvre chorégraphique depuis une partition. J’ai alors travaillé avec les élèves du cursus intensif du Conservatoire W. A. Mozart de Paris. Ces temps de répétitions ont été de véritables échanges entre ces jeunes danseurs et moi. Je leur ai fait découvrir une pièce du chorégraphe Andy De Groat. Ils m’ont aidé à approfondir mon analyse d’une partition grâce aux questions qu’ils me posaient. J’ai pu les accompagner jusqu’à leurs représentations scéniques. Ce fût très enrichissant puisqu’il a fallu penser les liaisons entre les tableaux en fonction de l’architecture des coulisses, créer les costumes, soutenir les élèves dans leurs doutes et dans les moments difficiles (blessures, trac…). J’ai amélioré ma pédagogie et j’ai appris à vite rebondir suite à la blessure d’un danseur peu avant le début du spectacle.

La notation du mouvement permet de créer un patrimoine chorégraphique unique et utilisable partout dans le monde. C’est en effet un sujet qui m’intéresse beaucoup. De plus, la transmission de créations à des danseurs qui découvrent peut-être ce chorégraphe est merveilleux. Ce métier est un très bon complément à la culture chorégraphique puisqu’il est important de connaître le créateur et ses influences pour comprendre au mieux son œuvre.

Ma passion pour la danse et mon investissement dans la choréologie m’ont encouragé à créer mon entreprise afin de pouvoir mettre mon expertise au services des compagnies, des chorégraphes, des conservatoires… J’espère que cette voie m’offrira de belles rencontres dansées et humaines.

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